jeudi 22 novembre 2007

Le PQ désinforme dans le dossier de l'autoroute 30

Voici qu'un grand psy vient donner son diagnostique d'une pathologie énigmatique. Tristement.
Je vais devoir répondre à Monsieur Camil Bouchard! qui me semble s'abreuver aux mauvaises sources...

Charles Marsan

BOUCHARD Camil - Vachon

Infrastructure de transport - Partenariat - Projet de loi n° 36 - 2200-2

Assemblée
Cahier n°43, 22 novembre 2007, pages 2200-2202

M. Camil Bouchard

M. Bouchard: […] Parlant des postes de péages sur les autoroutes

n (16 h 40) n

M. le Président, j'ai une autre préoccupation. Moi, je pense qu'il faudrait faire attention pour que ce type de péage ne vienne pas gommer des erreurs de gestion que pourrait faire notre gouvernement à l'égard de la construction des infrastructures routières. Et je vous en parle, M. le Président, parce que c'est la ministre elle-même qui a soulevé le sujet alors qu'elle présentait son projet de loi. La ministre nous a dit: Nous allons installer des systèmes de péage là où nous avons des tronçons d'autoroute en construction sous le régime des PPP, puis elle a nommé deux autoroutes, la 25 et la 30. Et je ne voudrais pas, moi, M. le Président, que les automobilistes paient et fassent les frais de décisions du gouvernement qui auraient été de mauvaises décisions d'un point de vue de gestion des fonds publics. Et, en disant cela, M. le Président, je réfère à la décision de ce gouvernement de, par décret, changer le tracé de l'autoroute 30 et de déplacer le tracé qui était prévu du tracé nord, sur la 132, qui est actuellement construite et dont les emprises ont été prévues pour une autoroute, de déplacer cette autoroute d'un tracé nord vers un tracé plus au sud, dans les terres agricoles de la région de Saint-Constant, de Candiac, de Sainte-Catherine et de Laprairie.

M. le Président, il y a un certain nombre de faits que je veux évoquer, et je le fais pour bien insister sur le fait que ce n'est pas aux automobilistes qui vont fréquenter ces tronçons à payer pour les erreurs de jugement et les erreurs de gestion de nos fonds publics qui auront été faites par le gouvernement. À partir d'un tracé qui prévoyait 7 km d'autoroute sur un trajet dont les emprises avaient déjà été achetées au coût d'à peu près... sans doute autour de 26 millions, donc qui prévoyait des voies de service et une autoroute sans feu de circulation sur la 132 actuelle, le gouvernement, lors des élections de 2003, a dit: On va faire passer ça au sud pour deux raisons, ça va coûter moins cher puis ça va être bien moins compliqué à construire, donc on va vous livrer ça plus vite.

M. le Président, on est en 2007, quatre ans plus tard, toujours pas d'autoroute. On circulerait, là, maintenant, sur l'autoroute 30, sur ce tronçon-là, là Candiac, Saint-Constant, Laprairie, Sainte-Catherine si on avait maintenu le tracé nord. Donc, quatre ans plus tard, adieu la vitesse d'exécution. On a construit un viaduc en plein milieu de nulle part, qui donne sur la cour de la société Goodfellow. C'est la seule réalisation sur le tracé sud qu'on peut voir maintenant sur ce tronçon, à part quelques travaux de préparation.

Les gens nous disent qu'il y a 25 millions d'investis, les autres 45 millions, dépendant si c'est le ministre qui nous parle ou un sous-ministre. Mais quelque part, M. le Président, on voit très bien qu'entre la construction de 7 km prévue sur un tracé où il y avait déjà des emprises de payées par la population, puis il y a déjà des propriétés collectives qui ont été prévues, puis il y a déjà un aqueduc pluvial qui a été construit, on voit très bien, M. le Président, qu'entre un tracé de 7 km puis un autre de 12,2 km il doit bien y avoir une différence de prix. Et certains estiment que cette différence, de fait, de coût est de 200 millions supérieure dans le tracé qui a été choisi par le gouvernement libéral plutôt que sur l'autre tracé.

Alors, à supposer que ce 200 millions soit le coût maximal qui fasse la différence entre le nord et le sud et que quelque part certains contesteraient ce coût et nous diraient: Ah, c'est seulement 100 millions, mais c'est beaucoup, 100 millions d'erreur, c'est beaucoup, 100 millions d'erreur. Et il ne faut pas que les automobilistes qui vont payer pour circuler sur l'autoroute soient mis à contribution pour corriger ce type d'erreur, M. le Président. Il y a déjà... De fait, sur le tracé nord, il y a 2 km qui ont été complétés je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de circuler dans cette région-là 2 km qui avaient été amorcés, donc obligatoirement complétés par le gouvernement actuel et qui aboutissent à un navrant feu de circulation. Mais ces 2 km font la démonstration qu'on aurait pu continuer pour les cinq autres et on aurait terminé maintenant. Ces 2 km ont coûté 52 millions, sans compter les 80 millions que le bris de l'entente avec Ottawa a engendré en termes de partage des coûts pour le tracé original sur le tracé nord.

M. le Président, ce type de gestion nous pose des questions. Et on n'a pas fini de calculer. On n'a pas fini de calculer les pertes des commerçants qui se sont installés en vue d'un passage d'autoroute avec des bretelles et des accès de service. On n'a pas fini de calculer les pertes engendrées par la non-productivité, d'embouteillages qui continuent à se produire à coup de 70 000 passages-voitures par jour à ces feux de circulation où il y a des bouchons qui se forment et où la productivité est mise à mal, M. le Président.

On n'a pas fini de calculer les pertes non plus quant aux expropriations à venir, qui ne sont pas encore conclues sur ce tronçon d'autoroute. Il y a eu des avis d'expropriation, mais les négociations ne sont pas terminées. Et en plus le gouvernement s'est bâti un beau monument à la bêtise humaine, là, sur l'autoroute 15, un investissement minimum de 21 millions, nous dit-il, et là les sociétés comme Lafarge, ou Goodfellow, ou les propriétaires des terres sont placés en situation de négociation avec le gouvernement où ils ont le gros bout du bâton, puisque l'investissement a été déjà consenti sur l'autoroute 15. C'est tout croche, M. le Président. Je m'excuse de m'exprimer ainsi, mais, quand j'ai pris connaissance de ce dossier-là, je n'en revenais pas. Et, moi, on ne viendra pas me faire appuyer un projet qui mettra les automobilistes en position de réparer des erreurs de jugement, des erreurs de gestion administrative et de gestion des fonds publics comme celles-là.

Alors, M. le Président, oui, on est prêts à en discuter, on est prêts à s'associer à une approche reposant sur le principe d'utilisateur-payeur. Nous sommes prêts à discuter du projet et à appuyer éventuellement le principe d'un péage sur les tronçons d'autoroute dont on parle. Nous aurons cependant, comme vous le voyez, plusieurs questions et plusieurs commentaires à faire. J'apprends, dans les dernières minutes, qu'on aurait consenti, le gouvernement aurait consenti à des commissions particulières, ce que je salue parce qu'il y a plusieurs, plusieurs éléments de discussion que l'on devra compléter entre nous.

Cette réponse de Camil Bouchard a été faite six jours après ce communiqué du gouvernement:
___________________________________________________________________

http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Novembre2007/16/c9283.html
Enfin, on se soulève contre la désinformation!
Bravo à tous les libéraux.
Charles Marsan

Partie est de l'autoroute 30 : CE N'EST PAS LE TEMPS D'ARRETER, LES TRAVAUX SERONT COMPLETES SUR LE TRACE SUD

CHATEAUGUAY, QC, le 16 nov. /CNW Telbec/ - «Les tentatives de l'ADQ et du PQ de s'opposer au parachèvement de l'autoroute 30 sur le tracé au sud de Candiac, Delson et St-Constant pour revenir en arrière et aménager éventuellement la partie Est de l'autoroute 30 dans l'axe de la route 132, en plein milieu urbain et contre les recommandations du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) sont vouées à l'échec. La campagne que ces deux partis ont entreprise récemment pour s'allier à d'autres groupes ne vise qu'à manipuler ces groupes à des fins politiques. Bloquer ce projet va à l'encontre du consensus qui existe au sein de la grande majorité de la population régionale, des élus locaux et des représentants des milieux socio-économiques». C'est en ces termes que le ministre du Revenu, leader parlementaire du gouvernement et ministre responsable de la Montérégie, M. Jean-Marc Fournier a qualifié la campagne de désinformation entreprise conjointement depuis peu par des représentants du PQ et de l'ADQ et réclamant l'abandon du tracé sud retenu par le BAPE pour la partie Est du parachèvement de l'autoroute 30.

Plusieurs chantiers sont en travaux, 126 millions de dollars ont été engagés et une somme de 45 millions de dollars a déjà été dépensée à ce jour pour la partie Est. «La campagne de retour en arrière des partis d'opposition prouve que l'ADQ a encore une fois changé d'idée, puisqu'au lendemain des dernières élections la député de Laprairie, Mme Monique Roy-Verville déclarait ce qui suit au journal Le Reflet : »Le message que j'envoie aux libéraux est clair : s'il est vrai que 20 à 30 M $ ont déjà été investis pour mettre en branle ce projet, qu'ils continuent sur cette même lancée et que les travaux commencent«. Cela prouve également que le PQ n'a rien compris du message que lui a envoyé la population de la Montérégie sur cet enjeu lors des élections de 2003», de poursuivre M. Fournier.

Le PQ et l'ADQ ne peuvent poursuivre l'objectif de revenir au tracé nord sans déformer les faits et répandre des faussetés. C'est ainsi que prétendre que le coût du tracé Nord dans l'axe de la route 132 ne coûterait que 217 millions de dollars revient à tromper la population. Déjà en 2003, le coût du tracé nord avait été estimé à 300 millions de dollars sans jamais avoir fait l'objet d'une optimisation car le BAPE recommandait plutôt le tracé sud.

Ce dernier est évalué à 305 millions de dollars (2007).

Il n'est pas inutile de rappeler encore les faits :

LE CHOIX DU BAPE

- Le choix du tracé nord (dans l'axe de la route 132) n'a pas été retenu parce qu'il aurait signifié, entre autres, la construction d'une autoroute en tranchée dans un secteur extrêmement développé et aurait eu des répercussions majeures sur la gestion de la circulation sur la route 132, en plus de perturber grandement les activités des commerces et des résidents;

- La présence d'une autoroute à fort débit et à circulation rapide aurait provoqué des impacts sonores et visuels majeurs au coeur de la trame urbaine de quatre villes;

LA 30 ET LA 132 : DEUX PROJETS A VOCATION DIFFERENTE :

- Le tracé sud permet l'ajout d'un axe routier optionnel en cas de fermeture de l'un ou l'autre des deux axes (route 132 et autoroute 30 au sud);

- Le tracé sud est celui qui permet le mieux d'atteindre le principal objectif du parachèvement de l'autoroute 30, c'est-à-dire réaliser une véritable autoroute de contournement de Montréal qui sépare le transit régional et national de la circulation locale en offrant un lien fluide et sécuritaire;

ENVIRONNEMENT ET TERRES AGRICOLES :

- Le MTQ, conformément à son engagement, a réduit au maximum l'emprise autoroutière requise pour le tracé de la partie Est afin d'empiéter le moins possible sur le territoire agricole. Il s'emploie à rétablir la situation des propriétaires touchés, lorsque c'est possible, en remembrant les propriétés touchées, en donnant accès ou en fournissant de nouvelles superficies de terres cultivables au propriétaire.

- Tous les décrets d'expropriation ont été obtenus pour le tronçon Est, et le processus d'acquisition doit être achevé en 2008. Des travaux sont en cours et des contrats accordés. L'échangeur 15/30 est presque terminé, et les travaux de consolidation de la halde de Lafarge ainsi que ceux relatifs à la reconstruction du pont du CP au-dessus de l'autoroute 15 sont commencés.

Le député de Châteauguay et ministre responsable de la Montérégie dénonce donc l'acharnement des partis d'opposition à priver les citoyens d'un lien autoroutier attendu depuis plus de 30 ans. Cette attitude irresponsable soulève bien des interrogations selon le ministre Fournier. Combien d'années la population devra-t-elle encore attendre le parachèvement de l'autoroute 30 pour satisfaire les ambitions politiques du PQ et de l'ADQ? Combien de rapports du BAPE en faveur du tracé sud devront être mis à la poubelle pour répondre aux visées électoralistes du PQ et de l'ADQ? Combien de millions de dollars d'argent des contribuables devront être perdus en raison des reculs que veulent faire subir à ce projet indispensable les deux partis d'opposition? Combien d'années de travaux du MTQ et des experts du secteur privé seront encore gaspillées? Jusqu'à quelle limite va-t-on pousser la patience de la population qui réclame cette infrastructure depuis si longtemps?

«Nous laisserons aux péquistes et aux adéquistes le soin de répondre à ces questions. En ce qui a trait au gouvernement libéral, sa volonté de poursuivre les travaux sur le tracé sud est aussi claire que l'engagement que le Premier ministre, la ministre des Transports et l'ensemble du gouvernement ont pris depuis 2003 : parachever l'autoroute 30 selon le désir et dans le meilleur intérêt des citoyens», de conclure le ministre Fournier.

-30-



Voici un exemple de désinformation publié le lendemain du communiqué du ministre Fournier:


Le Reflet - Édition du 17 novembre 2007

Syndicats et environnementalistes appuient la 30 au nord

Normand Laberge

DELSON - Après une majorité de députés siégeant à Québec, c'est au tour des milieux syndical et environnemental d'appuyer l'autoroute 30 sur la route 132.

Au cours d'une conférence de presse convoquée par le Comité des citoyens de l'autoroute 30 au nord, lundi, les représentants du Parti québécois et de l'Action démocratique du Québec ont réitéré leur demande au gouvernement de Jean Charest de renoncer à parachever l'autoroute 30 dans les terres agricoles pour favoriser plutôt le tracé de la route 132.

Cette rencontre survient près de deux semaines après que les partis de Pauline Marois et de Mario Dumont aient déposé une motion demandant au gouvernement de Jean Charest de revoir sa position concernant le parachèvement de cette autoroute entre Candiac et Sainte-Catherine. Les péquistes et les adéquistes voulaient débattre de la question à l'Assemblée nationale, le 31 octobre, mais les libéraux ont refusé de le faire.

Alors que les médias s'attendaient à ce que les deux partis reviennent avec un plan B, ils ont plutôt eu droit au même discours d'il y a deux semaines. À la différence que cette fois, le comité des citoyens avait invité plusieurs groupes environnementaux et syndicaux favorables à leur position.

"Avoir un si fort consensus, c'est une première au Québec, a souligné la présidente du comité, Viviane Corriveau. Non seulement nous avons l'appui d'une majorité de députés à Québec, nous sommes également appuyés par plusieurs organismes tant du milieu environnemental que syndical."

À ce point de presse, on pouvait entre autres noter la présence de représentants de l'Union des producteurs agricoles du Québec, de Greenpeace Québec, de la Société d'histoire et du patrimoine de Lignery, du Conseil régional de l'environnement de la Montérégie, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et de la CSQ.


Améliorer la 132

Comme elle l'a fait en fin de semaine dernière, la députée adéquiste de La Prairie, Monique Roy-Verville, a réaffirmé sa volonté de tout faire en son pouvoir pour améliorer la route 132.

"Je suis en faveur de la 30 au nord pour deux raisons, a-t-elle noté. D'abord, il faut désengorger la circulation sur la 132. Ma communauté a besoin d'une route améliorée. L'autre raison est qu'il reste cinq kilomètres à finir selon le tracé nord alors qu'il en faut 12 kilomètres pour le tracé sud."

Même son de cloche de la part des députés péquistes et instigateurs de la motion déposée à l'Assemblée nationale, Serge Deslières et Camil Bouchard.

"Il faut mettre un terme à cette bêtise financière et environnemental", a souligné M. Deslières en rappelant que finaliser l'autoroute 30 sur la route 132 coûterait 200 M $ de moins que dans les terres agricoles.

Selon le comité, la construction de l'autoroute 30 selon le tracé nord coûterait 217 M $ alors que celui du tracé sud s'élèverait à 400 M $.

"Si c'est ça du développement durable, on repassera", a pour sa part indiqué M. Bouchard.

Mme Corriveau a rappelé que plus de 71 % des électeurs de La Prairie ont voté pour les candidats favorisant la construction de l'autoroute 30 sur la route 132 lors des dernières élections provinciales.

Quant au bien-fondé de la construction de l'autoroute 30, le milieu est unanime pour sa réalisation immédiate. Or, selon le comité des citoyens, le tracé nord favorise davantage cette option puisque les expropriations, les plans et devis sont réalisés et payés depuis fort longtemps alors que pour le tracé dans les terres agricoles, des négociations sont toujours en cour avec les compagnies Goodfellow, Lafarge et la communauté Mohawk de Kahnawake, notamment.



Voir un autre communiqué publié par le gouvernement en octobre 2007 à ce même sujet :
http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2007/30/c2068.htmloir



Le 24 novembre 2007 Jocelyne Bates préfète de la région du Roussillon a répondu :

http://www.hebdos.net/lrd/edition482007/articles.asp?article_id=191927

La 30 au sud : pour en finir avec les épouvantails

Normand Laberge

DELSON - "Ceux qui reviennent hanter la population avec leurs épouvantails ne tiennent pas compte des innombrables débats qui ont eu cours sur le dossier de l'autoroute 30. Après 35 ans, il me semble que tout a été dit. Là, ça suffit!"

C'est en ces termes que la préfète de la MRC de Roussillon, Jocelyne Bates, a répliqué au Comité de citoyens 30/132-tracé nord qui a lancé une nouvelle offensive la semaine dernière demandant au gouvernement Charest de revoir sa position de réaliser l'autoroute 30 au sud. Le comité est appuyé par plusieurs groupes syndicaux et environnementaux ainsi que par le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec.

Mme Bates se fait ainsi la porte-parole de la MRC de Roussillon, du Centre local de développement (CLD) de Roussillon, de la Chambres de commerce Royal Roussillon et Châteauguay ainsi que de l'ensemble des 40 maires de la Montérégie qui sont tous en faveur du parachèvement de l'autoroute 30 dans les terres agricoles.

Quelques jours plus tôt, le ministre du Revenu et leader parlementaire au gouvernement, Jean-Marc Fournier, avait tenu sensiblement les mêmes propos allant même jusqu'à dire que les tentatives du Parti québécois et de l'Action démocratique du Québec de revoir le tracé étaient vouées à l'échec compte tenu de l'avancement des travaux au sud.

Mme Bates a insisté sur le fait que l'attente a assez duré et que les citoyens de la région méritent que les décisions prises se concrétisent enfin.

Elle a également rappelé les recommandations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui a affirmé en 2002 "qu'il était préférable de construire le tronçon autoroutier au sud de Saint-Constant plutôt que de transformer la route 132 en autoroute". L'organisme privilégie plutôt la transformation de cette route en boulevard urbain.

Selon la mairesse de Sainte-Catherine, les raisons invoquées par le BAPE sont nombreuses; le tracé sud sera plus pratique et plus sécuritaire; le risque d'inondation sera atténué et il sera meilleur pour le commerce. La pollution sera atténuée et il y aura beaucoup moins d'impacts pour les citoyens.

Ce qui fait dire à la directrice du Centre local de développement (CLD) de Roussillon, Ginette Laurencelle, que "si l'on veut invoquer le BAPE, il faut nécessairement tenir compte de ses recommandations, a-t-elle précisé. Et dans ce cas, la recommandation est très claire : la 30 au sud."

Désinformation
Mme Bates a par ailleurs tourné au ridicule les affirmations du comité qui prétend que plus de 71 % des électeurs de La Prairie ont voté pour les candidats favorisant la construction de l'autoroute 30 sur la route 132. Pourtant, lors des dernières élections, le chef du Parti québécois de l'époque, André Boisclair, avait déclaré que ce dossier était clos, se résignant ainsi au tracé sud. Pendant ce temps, le candidat du Parti québécois, Michel Pinard, prêchait lui aussi pour le tracé dans les terres agricoles allant à l'encontre de son collègue de La Prairie, François Rebello.

"Considérant qu'une bonne partie de Sainte-Catherine est dans la circonscription de Châteauguay, que les candidats et même le chef n'étaient pas d'accord, on pourrait aussi bien dire que les votes du PQ étaient pour le tracé sud, a-t-elle martelé. C'est tout à fait dérisoire de vouloir récupérer les résultats électoraux et de les interpréter sans la moindre crédibilité."

De son côté, le parti de Mario Dumont clamait haut et fort, via sa députée Monique Roy-Verville dans une entrevue accordée au Reflet, que s'il était vrai que 20 à 30 M $ étaient déjà engagés pour mettre le projet d'autoroute 30 au sud, elle ne s'y objecterait pas.

"Il faut absolument cesser de jouer avec la construction de la 30 et de s'en servir comme enjeu électoral, a noté Mme Bates. Nous n'en sommes plus là!"

Selon la préfète, les travaux de la 30 au sud sont bel et bien amorcés. Les bulldozers sont à l'œuvre. Jusqu'ici, 45 M $ ont été investis et le pont d'étagement de la bretelle H (futur échangeur 15/30) est maintenant complété. Le coût total du tracé sud est actuellement évalué à 305 M $ par le ministère des Transports du Québec.

Quant au Comité de citoyens 30/132-tracé nord qui avancent qu'il en coûterait moins cher avec le tracé nord, Mme Bates répond que c'est complètement faux. De fait, l'avant-projet du tracé nord effectué par le MTQ en 2003 était également de 300 M $, et ce, sans les sommes consenties pour les expropriations. En tenant compte des évaluations du ministère pour la précision de cet avant-projet, il en coûterait plus de 400 M $ en 2003.

Cet avis est partagé par le président de la Chambre de commerce Royal Roussillon, Christian Ouellette, qui va plus loin en affirmant que prétendre à un scandale financier n'a tout simplement aucun sens.

"Les opposants à l'autoroute actuelle disent ne pas comprendre comment un tracé un peu plus long puisse coûter plus cher, a-t-il précisé. Sur ce point, je suis d'accord avec eux. Ils ne comprennent pas. Une autoroute en tranchée, c'est beaucoup plus coûteux et problématique qu'une autoroute de surface. Surtout pour les commerces et les résidants de la route 132."

Il ajoute que, puisque le tracé nord n'est qu'un avant-projet préliminaire, il y a tout lieu de penser qu'il devra être revu compte tenu des relocalisations et des déplacements d'utilités publiques à prévoir.

Enfin, Mme Bates a tenu à remettre les pendules à l'heure lorsque le Comité de citoyens 30/132-tracé nord prétend que le tracé sud détruirait pas moins de 550 hectares de terres agricoles. La réalité, selon elle, c'est que l'emprise de la 30 au sud, incluant le tracé Jean-Leman, n'utilisera concrètement que 121 hectares, dont seulement 92 sont actuellement cultivés.

Pour ce qui est des expropriations, tous les décrets ont été obtenus, 46 % sont réglées et le reste sera complété en 2008. Les discussions vont par ailleurs bon train avec les compagnies Goodfellow et Lafarge. Cette dernière permet déjà l'accès à une partie de sa propriété pour ne pas retarder les travaux.

- 30 -



Hé, my, my, madame Bates,
vous vous êtes branchée là!

Mais pourquoi avoir attendu jusqu’à aujourd’hui pour dire la putain de vérité? Ça fait tant d’années qu’on se bat pour divulguer ces mêmes faits, madame, et tout ce temps vous laissiez les désinformateurs sévir sans scrupule. Que faisiez-vous pendant que des mensonges honteux étaient divulgués? Pourquoi laissiez-vous agir cette coalition qui nous martelait avec de graves mensonges, semaine après semaine…, détournant les faits, attaquant directement notre intelligence? Ce qui nous a dérangé le plus, madame Bates, ce n’est pas que des conneries étaient écrites dans le journal LeReflet, mais que personne ne mettait, jamais, les pendules à l’heure. C’est vraiment scandaleux!

Pour la première fois, ici, vous décidez d’informer les contribuables : “Voyons! la vérité c’est tout le contraire de ce qu’on a dit ces dernières années.” Y’en a pas d’problème! L’affaire est “Ketchup”, les 40 Maires sont d’accords, on vote pour le 121 hectares! Non, non, ce n’est pas 600 ni 800 hectares des plus belles terres du Québec, c’est maintenant 121, dont 92 cultivables. Une vraie farce, madame Bates. Les mêmes qui désinforment maintenant nous informent. Tout un revirement! Vous nous lancez ça comme si l’on venait d’être informé par le saint-esprit. Voici la bonne nouvelle. Après mures réflections… les arguments des épouvantails à moineaux (ceux qui contrôlent tous les médias du Québec depuis des années…) c’est de la pure désinformation. Là on change notre fusil d’épaule et on se tire dans l’pied!

Cela n’explique en rien l’embranchement de la ville de Delson avec un méga autoroute de 55 millions de dollars! Faisant des quartiers résidentiels, le long de la Montée des Bouleaux (qui compte deux écoles primaires) et de la rue Principale, notamment, des artères routières qui n’ont aucunement leur place au sein de la vocation résidentielle de cette petite municipalité!

La réalité c’est que tout le trafic de la région se lance dans les petites rues matin et soir, bien évidemment, pour atteindre LA JONCTION de la région. Tant qu’à être dans votre “passe de vérité”, dites-nous madame Bates qu’est-ce qu’elle fait là cette entrée d’autoroute Décarie à Delson? Montrez-nous votre plan d’intégration de la 132. Ça fait un bout que vous travaillez sur le dossier!

Comme bien d’autres, je vois qu’il s’agit là d’une véritable magouille politique. Toutes les stratégies pour entraver le projet au sud (et poursuivre celui sur la 132) ont été déployées ces dernières années. Le seul argument “crédible” des désinformateurs était le fait que la 30 est déjà rendue au coin de la rue Principale à Delson! C’est déplorable.

Nous, les 50 000 observateurs qui nous sommes retrouvés dans la “merde” quotidiennement pendant les trois dernières années, encore, durant cette construction d’un kilomètre d’autoroute en tranchée (contrairement à ce que le BAPE recommandait) et cela, en plus, dans la seule portion de la 132 qui était flambant neuve à Candiac, on comprend clairement qu’on nous prend, ici, pour de vrais imbéciles!

Tout ça ne tient pas la ROUTE madame Bates. Ces faits déconsidèrent toute la classe politique par cette atteinte sans pareille à notre démocratie.

Dr Charles Marsan
Ancien citoyen de Delson


Aucun commentaire: